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Manden mirindi lakunun gna kuda

N'Ko MALI

Le n'ko et ses parleurs

karan loku dinkira

N'Ko Jamana lu keyoro

Guinée

Mali

Côte d’Ivoire

Gambie

Burkina-Faso

Sierra Leone

Libéria

Sénégal

Guinée Bisau

Richard TOE, Consultant

Faladié SEMA, Rue : 802

Porte : 368 – Bamako

Tel : Dom : 220 38 36

        Cel :    645 54 61

Rapport de Formation de 25 jeunes Ruraux

A FONFONA, Commune Rurale de TAO,

Cercle de Koutiala

Du 17 septembre au 11 octobre 2007

SOMMAIRE

Introduction

I.       Déroulement de la Formation

            Phase Préparatoire

            Conduite des sessions

II.    Résultats

            Session sur l’alphabétisation simultanée en écriture N’Ko et en Français latin

            Session sur l’identification et l’utilité des plantes pour l’homme, les techniques de greffage des essences locales

            Session sur la Culture et la Tradition

            Session sur la décentralisation,

      la démocratie et le concept genre

            Session sur les techniques de production de miel, l’impact des abeilles sur nos plantes et leur reproduction naturelle.

III.             Constats

IV.             PERSPECTIVES

CONCLUSION
   

Bamako, Octobre 2007

   

La Préparation et la conduite des sessions sur le terrain.

 

1.1       phase préparatoire

 Au cours de cette phase, les formateurs ont procédé à :

-          la lecture partagée des termes de référence. qui a consisté à traduire en n’ko les TDR pour en saisir correctement les contenus, c’est là le concept de partage.

-          Analyser et choisir  le premier livre d’alphabétisation en n’ko (le Hâté) adapté aux besoins spécifiques du groupe cible.

-          Réajustement du Programme en raison de la date de démarrage reportée d’une semaine.

 

1.2 Conduite des sessions sur le terrain.

L’arrivée de l’équipe des formateurs au Village de FONFONA était attendue et bien accueillie tant par les populations que par les autorités communales, et les notables du Village.

 

Jour 1 : lundi 17 septembre a été consacré à la présentation, l’introduction de l’objet de la mission, l’adoption du programme, et le lancement officiel des travaux de sessions.

 Jour 2 : 18 septembre démarrage des travaux.

   
   

   
   

Programme discuté et adopter de commun accord

1.   Alphabétisation en N’Ko.

Pendant cette session en 16 matinées, M. Kamory Keïta était le formateur. Sous la supervision et l’assistance de M. Karamoko BAMBA*1 Il a appris au jeunes apprenants l’écriture de deux langues et le caractère lettres : l’écriture N’Ko, et le Français latin.

 L’écriture N’Ko : les jeunes ont appris et assimilé méthodiquement dans une pédagogie propre à leur culture l’ensemble des 27 lettres de l’alphabet N’KO.  (les 7 voyelles, les19 consonnes, le neutre et la double consonne qu’est le double RR). Au cours de la formation le formateur a veillé à la participation active de tous les apprenants et a multiplié les exemples pratiques et étude de cas.

2.      Sensibilisation sur l’importance des plantes et leur utilité pour l’homme

Pendant  cette  longue  session  qui  a  occupé  14  après  midi,  le  formateur M. Yacouba Konaté, a enseigné aux jeunes l’importance des plantes domestiques ainsi que celle de la savane environnante, leur utilité pour la santé, et l’économie de l’Homme.

Ils ont appris théoriquement et dans la pratique, les techniques et de différents types de greffage, les techniques de production de plants en pépinière, les matériels de greffage, la préparation et la production de plants.

 

   
   

3.  L’initiation à la Culture et la tradition (par Karamoko Bamba)

Environ 150 personnes ont assisté avec intérêt à cette conférence. C’est dire que l’intérêt de cet échange a dépassé le groupe des 21 jeunes.

La radio libre Jamana de Koutiala a procédé à une large plage d’information à l’avance sur le thème et sur la personne de  maître

   
   

Karamoko BAMBA avec détails du jour, de l’heure, et  lieu de la conférence. Elle a couvert et rediffusé la conférence. Cette rencontre a drainé les populations des trois villages de la commune ainsi que de M’Pèssoba, de Koutiala, etc.…

Qu’est ce qu’il fallait retenir ? L’organisation autrefois de notre société traditionnelle (sa culture, sa hiérarchie, ses pouvoirs…).

Qu’est ce qu’il fallait comprendre ? L’effritement de cette belle société au profit des mœurs occidentales.

Qu’est ce qu’il fallait constater ? La mort culturelle de notre société que les autorités locales  reconnaissent volontiers.

Cette rencontre a été une grande occasion de prise de conscience pour tout le village.

 Il faut souligner ici : le maître Karamogo Bamba a choisi de rester sur place pour superviser cette expérience. Son séjour a été également l’occasion de plusieurs rencontres informelles avec les autorités villageoise (chef de village, Imam, etc.)

2.   La décentralisation, la démocratie, la Citoyenneté et le concept genre

Merci de lire  le commentaire d’un cadre ayant assisté à la conférence :

La Décentralisation par Richard Toé

Qui peut dire mieux ? Dans la mesure où c’est l’un des pères  de la Décentralisation du mali qui anime. L’homme a fait la genèse du mouvement démocratique Malien, la délimitation des communes, les avantages et les enjeux de la Décentralisation.
   
         
   

Genre et développement par Toé Richard

Le genre est expliqué, les perceptions du genre, comment il était vécu dans la société traditionnelle, la répartition des travaux. L’équité genre gage absolue pour un développement durable. Fin de citation.

Aucune société ne doit être édifiée sur le déséquilibre fondé sur le sexe. La non prise en compte du rôle ou de la fonction

   
   

de reproduction sociale de la femme dans l’évaluation de l’activité économique de la société est à l’origine de cette injustice majeure faite aux femmes par  tous les temps et même par ces soi disants «  moderne ».  Intégrer le concept genre dans le développement est une démarche éminemment démocratique.

Voir document en annexe :

2.      Les techniques de production de miel et l’impact des abeilles sur nos plantes et leur reproduction naturelle.

En plusieurs séances théoriques et pratiques, le Docteur Alou Badara Cissé a enseigné aux jeunes et aux villageois venus de partout les techniques d’apiculture, l’impact des abeilles sur nos plantes et leur reproduction naturelle.

En ce qui concerne ce thème, l’évaluation a porté sur la compréhension des participants sur les abeilles, les ruches, le miel, ses sous produits et leurs utilités.

En terme d’appréciation les  participants ont bien assimilé les leçons et les techniques enseignées à savoir :

-          connaissance de la biologie de l’abeille

structure d’une colonie
   
       
   

Une apprenante explique la fabrication du savon du miel et de la mayonnaise

   
   

-          connaissance de la ruche et de sa manipulation

-          les produits de la ruche : origine, technique de récolte, usage et valeurs thérapeutiques

-          Les pratiques améliorées d’apiculture

-          La fabrication de bougie, de savon et de la pommade à base de cire d’abeille.

 II.           Résultats

 

L’évaluation finale organisée à la fin de la formation a permis d’apprécier le degré de compréhension des thèmes enseignés, la maîtrise des techniques, la participation et la réaction des participants.

 

D’abord il est à souligner que ces jeunes apprenants bien que analphabètes ne sachant ni écrire ou lire dans aucune des langues enseignées au Mali ont été formés à l’école des Malles scientifiques d’AKT. Cette expérience a créé chez les jeunes un éveil tout à fait remarquable. Une envie d’apprendre de s’informer et découvrir est évidente chez ces jeunes.

1.   Session sur l’Alphabétisation en N’Ko et Français.

L’évaluation a porté d’une façon générale sur le degré de compréhension des participants et leur appréciation de la session.

Tous les participants ont reconnu avoir fait de nouvelles acquisitions à l’occasion de cette session.

Cependant l’ensemble des apprenants avouent qu’il ont assimilé plus facilement l’alphabet N’Ko par rapport au français pour la quel la prononciation de certaines lettres n’a pas d’équivalent dans nos langues. Comme le « V »

A la fin de la session, tous les participants pouvaient écrire et lire leurs noms et prénoms et n’importe quel mot en n’ko ou un mot quelconque en N’Ko. Pour l’alphabet français elle a été mis en chanson et quelques uns se sont en hardi pour aller écrire leurs noms au tableau avec l’alphabet latin à la grande satisfaction de tous.

2.   Sensibilisation sur l’importance des plantes et leur utilité pour l’homme

 De cette session, retenir l’importance des acquisitions nouvelles en terme de renforcement de la conscientisation par rapport à l’Environnement.

La multiplication des exercices pratiques sur le terrain en techniques de greffage, en production de plants a permis de relever le niveau de compréhension de tous les participants de sorte que les 90% ont assimilé parfaitement les différentes techniques. Ceux si ont pris l’engagement d’entreprendre une activité de plantation pour s’en servir.

S’agissant de la protection de l’environnement les leçons apprises ont éveillé la conscience des participants à s’impliquer dans la gestion et la protection de leur environnement.

L’importance des plantes pour la santé a été mise en évidence par la présentation des échantillons de produit de la pharmacopée traditionnelle produit par le formateur lui-même. Les apprenants n’ont pas été les seuls à apprécier ces produits.

3.   L’initiation à la Culture et la tradition africaine

Par rapport à ce thème, l’évaluation a permis de vérifier la conscientisation des participants sur leur culture, la tradition et leur  importance dans le développement.

Sur ce thème l’ensemble des participants ont reconnu avoir appris plusieurs enseignements sur les valeurs culturelles et la tradition qu’ils ignoraient.

Vu l’importance des leçons apprises, ils réclament plus de temps d’intervention du conférencier sur le thème.

4.   La décentralisation, la démocratie, la Citoyenneté et le concept genre

Concernant ce thème les participants ont exprimé leur entière satisfaction des enseignements reçus à tel point qu’ils réclament également plus de temps d’intervention du conférencier sur Un débat : le thème sur le transfert des compétences. (Toujours attendu) a hautement intéressé le maire et les autorités locales. Ils en redemandent

5.   Les techniques de production de miel et l’impact des abeilles sur nos plantes et leur reproduction naturelle.

En ce qui concerne ce thème l’évaluation a porté sur la compréhension des participants sur les abeilles, les ruches, le miel ses sous produits et leurs utilités.

En terme d’appréciation les participants ont bien assimilé les leçons et les techniques enseignées à savoir :

-          connaissance de la biologie de l’abeille

-          structure d’une colonie

-          connaissance de la ruche et de sa manipulation

-          les produits de la ruche : origine, technique de récolte, usage et valeurs thérapeutiques

-          Les pratiques améliorées d’apiculture

-          La fabrication de bougie, de savon et de la pommade a base de cire d’abeille.

 III.         constats :

En plus des résultats dégagés à l’évaluation un certain nombre de constats ont été fait au cours de cette session.

Il s’agit entre autres :

 Constat 1.

 Niveau alphabétisation

Le public cible étant des jeunes (hommes et femmes) illettrés qui ne savent ni lire et écrire dans toutes les langues. C’est pourquoi, il fallait non seulement un temps pour écrire correctement  les lettres des alphabets, mais aussi un temps pour les apprendre avec leur capacité.

Aussi, nous avons constaté dans leur séances de révision une perte rapide de mémoire ce qui nous amené à multiplier les séances de révision durant les 25 jours de formation.

Après avoir enseigné le N’Ko et le Français, nous avons constaté que le N’Ko est plus facile à apprendre par ces jeunes, plus que le français.

Les difficultés relevées se situent au niveau de la prononciation de certaines lettres  de l’alphabet français exemple : le n’ko fait parlé les consonnes avec la voyelle « a » on lit donc Ba Pa Ta Za alors que le français lira Be Pe Te  Zêd. En plus la lettre C ce prononce K comme Coulibaly. La voyelle O s’écrit de plusieurs manière soit : O AU le F s’écrit aussi avec le PH Malgré ses difficultés liés à cet exercice les jeunes ont réussi à apprendre l’alphabet français en très peu de temps.

 

Constat 2

Niveau Culture et tradition.

Au cours de cette session, nous avons constaté qu’il y a une grande méconnaissance de la culture Malienne en général et en particulier celle de leur milieu (le Miniakala). Cela se traduit par une perte des repères  de la tradition chez les parents plus âgés et bien  sur les jeunes qui en font les frais. Les causes évoquées sont généralement l’islam et l’influence des cultures  que nous vivons aujourd’hui.

L’intervention des conférenciers Karamoko Bamba et Richard Toé sur l’importance de la culture et la tradition, la démocratie, la citoyenneté et le rôle des Femmes dans le développement socio-économique de nos sociétés a suscité un éveil de conscience chez les participants.

Dans le traitement des sujets, la solidarité, le civisme, l’honnêteté et l’entraide ont beaucoup retenu l’attention  des participants qui avouent que ces thèmes constituent le socle même du développement de leur commune.

 

Constat 3

Niveau des thèmes techniques (apiculture et arboriculture).

Ces jeunes sont conscients de la valeur du travail en général, mais n’ayant pas étudié, ils pensent que tout travail ne s’exécutant pas dans le champ ou au marché est réservé au fonctionnaire, donc ils ne doivent même pas y penser.

Cette façon de penser les a conduits à ne pas s’intéresser à l’apprentissage des techniques de production de certaines filières.

Mais cette formation leur a offert une opportunité de s’intéresser à l’apprentissage de toute activité génératrice de revenus.

Déjà les techniques de production de plants, le greffage et l’apiculture apprises ont motivé certains à envisager dès leur retour des initiatives  dans ces domaines.

IV.         Perspectives.

La session a été certes très bénéfique pour les participants, le temps d’exécution relativement suffisant, car il faut aussi prendre en compte le rythme des acteurs et leur capacité de réception. Ne pas trop étaler la session, mais opter pour les multiplier.

Il paraît indispensable de suivre la progression pédagogique dans l’acquisition de l’écriture. Puis introduction à la grammaire et enfin initiation  aux chiffres, au calcul. Ce 2ième niveau est à mettre en œuvre dans un délai souhaité proche.

Autre cadre de formation : la visite découverte au Mandén et dans les fermes d’expérimentions de la famille TOE à la périphérie de Bamako.

Le processus en cours cher à AKT et à nous tous est tissé de liens, de va et vient en  terre malienne pour chercher les pionniers de cette renaissance culturelle.  Il est important d’aller rencontrer ceux qui osent, et le sens de cette visite est de partager avec ces aînés.

Pour partager davantage, et  susciter une dynamique locale, il est nécessaire d’élargir le processus à d’autres communes proches de celle de TAO,  l’impact de la radio locale Jamana a déjà fait le travail de communication, il reste à identifier d’autres groupes  et reproduire ces séquences d’EVEIL.

 

   
   

   
   

De gauche à droite Richard, chef de village de Fonfona, Vincent, Karamoko, DCAP, un Conseiller pédagogique

II.           CONCLUSION

   
   

Tout ce qui a été réalisé tant avec AKT que lors de la session actuelle est largement et incontestablement  positif.

Le professeur Karamoko Bamba constatant  l’impasse culturelle de cette commune a prolongé son séjour sans majorer sa prestation. Il a partagé sans compter, sans calculer.

Le processus en cours mérite d’être particulièrement suivi, et accompagné car il annonce une voie possible de renouveau démocratique.  

Avec le niveau de compréhension actuel de ces jeunes, seul l’apprentissage du N’Ko peut facilement améliorer leur connaissance et leur compréhension, et leur permettre d’être enfin des acteurs de la société civile.

de  poursuivre cette formation et préconiser un suivi régulier des chantiers.

*1 Un mot sur Karamogo Bamba :

Il est le président du conseil des sages du mouvement MCD du Mali. L’un des premier élève au Soudan/Mali de l’inventeur de l’écriture n’ko, Karamogo Fodé Souleymane Kanté (1949 date de l’invention de l’écriture n’ko). M Bamba a créé et soutenu les associations pour lutter contre l’analphabétisme et l’obscurantisme sous toutes ses formes. Il est aujourd’hui  au Mali la référence en ce qui concerne l’histoire ouest africaine vu de l’intérieur, de la culture ainsi que de la tradition. Karamogo Bamba a 67 ans environ.

   
   

   
   

à gauche Karamogo BAMBA, Karitié Coulibaly (Maire), Pierre Keita (AMEDD)

De gauche à droite : Karamoko BAMBA, Le DCAP (Fadama KEITA)    
   

   
   

De gauche à Droite :le Maire de la commune TAO,le coordinateur du PADE (Nabé Vincent Coulibaly)

   
   

   
   

Encadrement d’appui, Animateurs, bureaux communal,

   
   

L’ensemble des partenaires n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette session : la Coordination du PADE, L’ONG AMEDD, le CAP, les autorités locales coutumières et les bénéficiaires eux-mêmes. 

ANNEXES

1.   La Liste des Participants

2.   La liste des participants aux conférences de Karamogo Bamba et Richard Toé

3.   L’organisation de la société traditionnelle

4.   L’Introduction à la question du genre.

4. Les enjeux de la décentralisation

   
         
   

La liste des jeunes participants

   
   

Numeros

Nom et prénom

Village

1.   

Kalifa Coulibaly

Fonfona

2.   

Amadou Diallo

Sikimona

3.   

Zoumana Diallo

Sikimona

4.   

Nouhoum N’daou

Sikimona

5.   

Famoussa Coulibaly

Fonfona

6.   

Alassane Coulibaly

Tionso

7.   

Yssa Coubaly

Fonfona

8.   

Sekou N’daou

Sikimona

9.   

Moctar Coulibaly

Fonfona

10.               

Yousouf Coulibaly

Fonfona

11.               

Goulematou Coulibaly

Fonfona

12.               

Safoura Coulibaly

Fonfona

13.               

Deby Bagayogo

Tionso

14.               

Minata Coulibay

Tionso

15.               

Rokiya Dembele

Tionso

16.               

Chata Coulibaly

Sikimona

17.               

Founè N’daou

Sikimona

18.               

Massitan N’daou

Fonfona

19.               

Moustapha Coulibly

Fonfona

20.               

N’golo Diakité

Tionso

21.               

Sanousy Coulibaly

 

 

   
   

LISTE DE PRESENCES A FONFONA ( COMMUNE DE TAO )

 

Noms et Prénoms

Prov Village

Qualité

1

Moctar

Tionso

Participant

2

Allassane

Tionso

Participant

3

N'golo DIABATE

Tionso

Participant

4

Issa COULIBALY

Fonfona

Participant

5

Yaya DIABATE

Fonfona

Participant

6

Kassoum COULIBALY

Fonfona

Participant

7

Kalifa

Fonfona

Participant

8

Adama COULIBALY

Fonfona

Participant

9

Famoussa COULIBALY

Fonfona

Participant

10

Sanoussi COULIBALY

Fonfona

Participant

11

Zoumana DIALLO

Siguémona

Participant

12

Moustapha COULIBALY

Fonfona

Participant

13

Amadou DIALLO

Siguémona

Participant

14

Nouhoum DAO

Siguémona

Participant

15

Sékou DAO

Siguémona

Participant

16

Deby BAGAYOGO

Tionso

Participante

17

Safoura COULIBALY

Fonfona

Participante

18

Minata COULIBALY

Tionso

Participante

19

Oulematou COULIBALY

Tionso

Participante

20

Rokia DEMBELE

Tionso

Participante

21

Nana COULIBALY

Fonfona

Participante

22

Karitié COULIBALY

Fonfona

Participant

23

Bakary COULIBALY

Fonfona

Participant

24

Daouda KONATE

Fonfona

Participant

25

Lamine SANOGO

Fonfona

Participant

26

Awa DEMBELE

Fonfona

Participante

27

Adama COULIBALY

Fonfona

Participant

28

Chitan COULIBALY

Fonfona

Participante

29

Kadia COULIBALY

Fonfona

Participante

30

Lassina COULIBALY

Fonfona

Participant

31

Kadia TRAORE

Fonfona

Participante

32

Fatoumata COULIBALY

Fonfona

Participante

33

Kalifa GOITA

Koutiala

Participant

34

Alou COULIBALY

Fonfona

Participant

35

Adama H COULIBALY

Fonfona

Participant

36

Drissa SANOGO

Fonfona

Participant

37

Adama COULIBALY

Tionso

Participant

38

Séydou COULIBALY

Fonfona

Participant

39

Yaya COULIBALY

Fonfona

Participant

40

Yacouba COULIBALY

Fonfona

Participant

41

Youssouf COULIBALY

Fonfona

Participant

42

Sidiki COULIBALY

Fonfona

Participant

43

Zoumana COULIBALY

Fonfona

Participant

44

Alou COULIBALY

Fonfona

Participant

45

Fousseyni COULIBALY

Fonfona

 

46

Yaya COULIBALY

Fonfona

 

47

Chaka COULIBALY

Fonfona

 

48

Moussa COULIBALY

Fonfona

Participant

49

Kassoum COULIBALY

Fonfona

Participant

50

Chaka COULIBALY

Fonfona

Participant

51

Abdramane DEMBELE

Karagouana Mallé

Participant

52

Mahamadou DIARRA

Karagouana Mallé

Participant

53

Adama COULIBALY

Fonfona

Participant

54

Alou COULIBALY

Fonfona

Participant

55

Séydou COULIBALY

Fonfona

Participant

56

Drissa COULIBALY

Fonfona

Participant

57

Ladji COULIBALY

Fonfona

Participant

58

Yacouba COULIBALY

Fonfona

Participant

59

Madou COULIBALY

Fonfona

Participant

60

Kanoutié COULIBALY

Fonfona

Participant

61

Fousseyni COULIBALY

Fonfona

Participant

62

Amadou COULIBALY

Fonfona

Participant

63

Moulaye DAO

Siguemona

Participant

64

Tiémogo COULIBALY

Fonfona

Participant

65

Arouna COULIBALY

Fonfona

Participant

66

Souleymane COULIBALY

Fonfona

Participant

67

Lassina DAO

Tionso

Participant

68

Amadou DIALLO

Siguemona

Participant

69

Sidy BOIRE

Siguemona

Participant

70

Dramane BOIRE

Siguemona

Participant

71

Issa COULIBALY

Fonfona

Participant

72

Bassekou COULIBALY

Fonfona

Participant

73

Gaoussou SOGODOGO

Fonfona

Participant

74

Mahamadi SOGOBA

Songuela

Participant

75

Madiou COULIBALY

Fonfona

Participant

76

Brehima COULIBALY

Fonfona

Participant

77

Samba COULIBALY

Fonfona

Participant

78

Chaka COULIBALY

Fonfona

Participant

79

Drissa KONATE

Fonfona

Participant

80

Madou COULIBALY

Fonfona

Participant

81

Salia COULIBALY

Fonfona

Participant

82

Amadou COULIBALY

Fonfona

Participant

83

Mama COULIBALY

Fonfona

Participant

84

Brehima COULIBALY

Fonfona

Participant

85

Amadou COULIBALY

Tionso

Participant

86

Maurice O DEMBELE

Tionso

Participant

87

Mme Pauline DEMBELE

Koutiala

Participante

88

Mme Yacine BAGAYOGO

Koutiala

Participante

89

Dassé SOGOBA

Fonfona

Participant

90

Karamogo BAMBA

Sénou

Participant

91

Kamory KEITA

Bamako

Participant

92

Yacouba COULIBALY

Bamako

Participant

93

Pièrre KEITA

Koutiala

Participant

94

Richard TOE

Bamako

Participant

 

   
   

LES ENJEUX DE LA DECENTRALISATION :

1.  Stratégie de domestication de la démocratie : démocratie locale, gouvernance locale : il faut entendre par l’appropriation par les populations africaines de la démarche et de la mise en œuvre du processus de la gouvernance locale par voie de négociation entre les acteurs et légitimités locales désormais reconnus. Il faut retenir que la démocratie locale sera négociée avec les acteurs et les légitimités locales ou ne sera pas. Les élus locaux doivent se familiariser avec cette donne.

2.  Stratégie de développement local : la gouvernance économique locale doit être considérée comme la principale porte d’entrée dans la question du développement locale. Une attention particulière doit être accordée à cette question. Les élus locaux doivent fonder leur stratégie de développement en priorité sur les savoirs et les ressources locales pour réussir leur mission.

3.  Stratégie de renaissance culturelle : revalorisation des cultures plurielles du Mali longtemps réduites au statut de folklore local. Les cultures africaines sont aujourd’hui un véritable produit national aussi important que nos ressources naturelles et autres.

4.  Stratégie de mise en œuvre de la coopération décentralisée :

Cette stratégie permet d’atteindre les populations concernées par la problématique du développement.

   
   

   
   

 

   
   

Niveau (échelon d’organisation

Niveau de responsabilité

 

Bamannan

Français

Bamannan

Français

1

Dèbèn, Flaba

Couple (la natte symbole du couple dans notre culture)

Kè = cè ni  muso, furunj¡ng¡nma

Homme, Femme, Epoux

2

Gua. Korè

Famille (père mère et enfant)

Lutigi. dutigi

« chef de famille »

3

Luba. Duba

Grande famille (plusieurs guas se dit Du aussi)

Lutigi.

Dutigi

« Chef de la grande famille »

4

Babon. Fabon

Ligne par le père. Kabila (mot arbe) Ligne par la mere

Fabonda.Cèmogo.

Kèmogo. Babonda

Le patriarche

5

Kinda. kunda

Quartier

Kintigi.kabilitigi

« chef de quartier »

6

So. Dugu

village

Sotigi.dugutigi

« chef de village »

7

Kaforen.Kafobolomisin.

Marabolomisin

Commune. Arrondissement.

Sou préfecture

Kaforetigi.

Maire. chef d’arrondissement

8

Tinkuru.

Cercle

Marabaa

Comandant de cercle ou d’arrondissement.

9

Kafobolon

Region

Kafobolokunasigi

Gouverneur.

10

Kafo.Jamana.Kambin

Etat. République

Kafotigi. Jamanatigi. Kantigi

Chef d’Etat. Président.

11

Kurufa

Fédération (Mandén kurufa) Fédération du Mali

K¥l¥mansa. Faama

Empereur

   
 
   

Introduction à la question genre et développement.

Introduction à la causerie 

Ø Les 6 appuis du message

§  1°  Qui délivre le message ? = Kuma fo baa ? 

§  2° Dans quelle langue le message est délivré ? =  kuma fo kan ?   

§  3° Le  lieu = kuma fo yoro 

§  4° Le moment =  kuma fo tuma 

§  6° la manière =  Kuma fo gna wala a fo “coko” 

·        Qu’est-ce que c’est la culture ?

La culture est l’ensemble du savoir faire, de l’expertise, dans tous les domaines, de toutes les composantes d’un peuple, c’est-à-dire, ses sciences, ses lois, et règlements, sa philosophie, ses religions et ses coutumes, etc.

La culture, si elle est constituée de l’héritage, est aussi traversée par des apports extérieurs qui peuvent l’enrichir.

La culture est à l’esprit de l’homme ce que la nourriture est au corps, autant le corps ne peut absorber toutes les nourritures sans danger autant l’esprit ne peut tout accepter aussi sans péril.

Notre culture doit s’enrichir des apports extérieurs sans perdre son âme.

La culture c’est le moteur du progrès, sans progrès culturel point de développement.

Le développement serait selon moi : développer ce que nous avons en héritage, notre patrimoine, matériel et immatériel, et domestiquer ce que nous n’avons pas.

La place de la femme dans notre culture.

Ø Il n’est pas rare d’entendre dire que la femme est un esprit inférieur, on la range même au niveau de l’enfant.

Ø Il n’est pas rare d’entendre dire qu’il ne faut pas faire confiance à la femme, il ne faut pas lui dire ses secrets d’homme, elle est plus liée à sa famille paternelle que le foyer de son mari.

Ø Il n’est pas rare d’entendre dire que l’homme ne doit pas se laisser dominer par sa femme, en tout cas ce la ne doit apparaître en aucune façon.

Ce qu’il faut retenir : l’importance de la femme dans la culture

Dans la langue manden pour designer la femme on dit mousso (muso ) qui est semble t il la contraction du mot môôssun , môgôsun . (Écoutez attentivement les kassonkés prononcé ce mot muso, vous entendrez nettement dire môôsun) ce qui veux dire tout simplement que nous venons de la femme. C’est pour quoi aucun de nous, nous les Hommes ne pensons à contester cela.

Tous les grands noms de notre histoire sont précédés etornés de nom de femmes célèbres t’elle que : Kanku Musa Keïta (Makantajigi), Sogolo Diata Keïta (Sundiata Keïta) Makôrô Monzon Diara (Ségu) etc.

Ø

C’est pour quoi aussi nous les Hommes nous vouons à longueur de journée un grand respect aux femmes à travers les salutations comme :

    i ni cé réponse, m’baa qui signifie que la salutation est à ma mère qui à fait de moi ce que tu vois la, s’il y’a mérite cela lui revient de droit.Ø

 

Quand nous adressons au femmes en générale nous disons avec respect : anw ba la kaw ( ).

Ø Quand une situation est sans issue nous nous exclamons :    

    bê b’i ba bolo ( ).

Ø Pour finir, nous les avons et nous le disons : ni muso tê jamanako min na, o ko tê gna, wa a tê diya  . Voila pour quoi nous mobilisons toujours les femmes, car savons que nous ne pouvons réussirent sans elles.

Pourquoi réduire ce que Dieux lui même à fait grand ? Pourquoi réduire la place de la femme dans notre exercice sociale quotidien   alors que notre culture en fait la moitié du ciel c’est dire de nous même ?

L’importance de la femme dans l’édification de la société

Muso ye dunan ye n’ka du tê jô a kô, kin tê jô a kô, dugu tê jô a kô, ka taa se jamana yêrê ma:

 Traduction. La femme est étrangère, mais la famille ne peut se construire sans elle, ni le quartier, ni le village, ni même la nation.

Muso ye gwa de ye. (gwakulu saba kôni, tobolan bê sigi min kan) an ka sigi sinsin yôrô fôlôfôlô.

Traduction. La femme est la Première institution de notre société.

L’homme aussi est une institution.

Les rapports entre femmes et hommes relève de l’institutionnelle.(sujet de débat et d’échange)

Le développement économique : l’économie politique c’est quoi ? en bamanan:

sôrôbêrêbêrêli, harijêgê fêrêw ni mako gnini cokow bê foroba tôgô de ye sôrôbêrêbêrêli ye.

Les besoins du monde moderne toujours croissant nous conduisent tous à entrer dans des activités économiques au niveau local comme au niveau national. Femmes et hommes sont impliqués.

Le développement recherché et attendu n’est pas possible sans la mobilisation de tous, et une information correcte de tous sur les potentialités du pays ou de la localité.

Ø Les potentielles du sous sol comme des ressources de surface.

Ø Des dépenses réelles du pays ou de la localité

Ø Il faut aussi faire savoir ce qui n’existe pas. Même au niveau village il est utile de connaître ces données.

Le pays comme les localités disposent de trois points forts pour réussir sa participation à l’économie, à la production (lawololi):

Ø Le territoire (ressources naturelles). Lawolota 

Ø Ses hommes et ses femmes. Lawolola 

Ø Les ressources financières. Manankun 

Comment affronter le monde moderne ensemble femme et homme ?

Si hier nos mères nous on préparer à affronter les fauves, et l’environnement hostile qui était le notre en ces temps anciens.

Aujourd’hui leur rôle de premières enseignantes, de « forgeronnes de nos courages, celles qui ont fait les Simbons est plus complexe) car les fauves ne sont plus les mêmes. Pour lutter contre eux et les vaincre il nous faut plus que du courage, de la force physique, et de la parole même bien construite.

 Les fauves d’aujourd’hui ont pour nom la pauvreté soutenue par la désertification, les maladies, l’ignorance.

Il nous faut une autre génération de Môôsun   (de Mouso  ) que nous devons réaliser ensemble.

Ø  Par l’éducation : il nous faut dépasser notre méfiance par rapport à l’école étrangère.

Ø L’information : il faut que les femmes et les hommes soient au même niveau d’information car l’information est l’aliment de l’esprit.

Ø La formation permanente : qui permet de s’adapter au exigence des changements

Ø Et la pleine participation aux affaires de la cité : qui sera le salut collectif et individuel.

Deux proverbes bien de chez nous nous édifient sur la question du concept GENRE :

1.  An ka na bè to a guin wara blo, no tè dô ta b’a minè.

 

    Traduction: ne laissons chacun au prise avec le lion qui le poursuit, si non certains serons dévorés.

2.  Si tu trouves un médicament qui te permet de bien courir, ne le consomme pas seul, partage le avec ceux que tu ne peux pas abandonner. Car tu seras obligé de revenir les chercher.

Le concept Genre n’est pas seulement en direction des femmes comme on nous laissé entendre si souvent.

Mai une question de démocratie et d’équité vraie, la démocratie ne peut aller sans le concept Genre.

   
 

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